L'ADEME a publié en mai 2025 une étude sur la qualité du déconditionnement de biodéchet en France. Suite à cette publication, nous avons acceuilli pour le 11ème RDV du Biodéchet, Thierry Rolland (ADEME) et Christophe Rousseau (Avallon Bio Energie) pour commenter les résultats de cette étude et échanger sur les pistes d'améliorations possibles.
Ainsi, un suivi sur les 7 sites volontaires a été effectué sur une durée de 6 mois. Il a consisté à suivre le fonctionnement des lignes de déconditionnement, de qualifier les flux entrants et sortants des équipements, de caractériser les avantages et les limites des équipements suivis, d'évaluer les coûts et les performances des sites au regard de leur spécificités et d'étudier les conditions de travail lié à leur utilisation. Le suivi a permis de réaliser une série d'analyse, pour chaque site volontaire, sur une durée de cinq jours consécutifs, portant sur la pulpe organique et les refus produits par les installations de déconditionnement.
L'étude est disponible via ce lien
Le site d'Avallon Bio Energie (qui a été un des 7 sites volontaires de l'étude) est un site de méthanisation équipé d'un déconditionneur FLEXIBOOST ainsi que d'un filtre FLEXIPURE de la marque Green Creative. Le site reçoit à la fois des biodéchets emballés de GMS et d'IAA, ainsi que des soupes de biodéchets sales, qui seront filtrées grâce au FLEXIPURE.
👉 Sur tous les essais menés par l'ADEME, toutes les soupes de biodéchets ne répondent pas au seuil de qualité imposé par la loi
👉 Une différence est notable en terme de qualité de soupe entre les sites équipés de déconditionneur seul et les sites équipés de déconditionneur et d'outil de filtration (type FLEXIPURE)
👉 La responsabilité de la qualité du déconditionnement ne reposent pas uniquement sur les déconditionneurs. En amont, les producteurs de biodéchets (GMS, IAA, ménages, Restauration, etc.) doivent aussi préparer leurs déchets en évitant les erreurs de tri qui peuvent avoir des conséquences sur la qualité de la matière organique retournant au sol.
👉 Se lancer dans une activité de déconditionnement n'est pas anodin. Les moyens financiers et humains doivent être mis à disposition pour pouvoir faire un travail de qualité, et ne pas pénaliser la filière et contaminer les sols avec des résidus plastiques dans les sols.